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  • Fabienne Zufferey-Corbaz

Le monde des affaires


C’est pourtant clair! En affaire, il n’y a pas de place pour les sentiments!

« Les affaires sont les affaires »

« Il a le sens des affaires »

« Réussir en affaires »

Je ne sais pas comment ces termes résonnent en vous, mais mes oreilles, elles, l’entendent plutôt mal.

Lorsque notre maison a été mise en vente, j’ai proscrit les courtiers en immobilier.

Je craignais que les affaires excluent toute relation humaine, privilégiant le profit, la loi du plus fort ou le chacun pour soi.

Jusqu’au jour où j’ai reçu un appel d’un courtier qui a eu l'audace de ne pas lire la petite phrase qui figurait au bas de mon annone :

Courtiers non souhaités.

A ma grande surprise, je l’ai écouté. A mon grand étonnement, il m’a écoutée… et même entendue.

Sa voix était agréable, son rythme modéré, son langage léger et sympathique.

Une personne tranquille, posée, qui inspirait confiance.

Comment un courtier pouvait-il m’inspirer confiance ?

Comment pouvait-il me paraître rassurant ?

J’ai donc ouvert ma porte…et… aucun manipulateur intéressé n’est entré.

(Ce fut ma première remise en question!)

J’ai accepté son offre que j’estimais juste, claire et précise.

Sans contrainte ni hésitation, j’ai signé un contrat. Un contrat avec un homme d’affaires qui côtoie le monde des affaires!

(Ce fut ma deuxième remise en question!)

Ses services sont excellents: qualité d’écoute, savoir être, savoir faire, expérience, présence sur le terrain …

Bref, tout ce qu’un homme d’affaires ne pouvait réunir selon moi, quelques semaines plus tôt.

Peut-être vous attendez-vous à ce que je vous dise que tout s’est bien passé ?

Bien plus que cela: J’ai changé de regard.

« L’habit ne fait pas le moine! »

Le moine c’est la fonction,

L’habit représente la fonction,

Et qui porte l’habit? Une personne!

En fin de compte, le moteur de l’action est bien la personne.

Et je suis certaine que dans chaque fonction, qu’elle soit sociale, humanitaire, scientifique ou commerciale,

il y a place pour la dérive comme pour l’éthique.

J’ai jeté un coup d’œil rétrospectif autour :

. du monde des jouets

. de la publicité

. de l’alimentation

. des ONG

. du système de santé

. de tous les rôles et fonctions que nous occupons

pour en revenir finalement au préambule de ma page d’accueil :

« Chaque métier est un outil, sa vertu et sa brillance dépendent de celui qui l’utilise. »

J’ai aimé ce nouveau constat qui balaye les étiquettes, mes étiquettes, celles qui s’accrochaient un tant soit peu à la partie rebelle de mon esprit.

Pardonnez-moi, Mesdames et Messieurs les courtiers, vous êtes comme nous tous, vous choisissez qui vous voulez être au sein de votre fonction.

A ce jour ma maison n’est pas encore vendue.

Elle le sera au bon moment, aux bonnes personnes.

Et chacun de nous aura fait une bonne affaire !

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