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Fabienne Zufferey-Corbaz

Le Beau nous sauvera


Pour écouter ce texte, cliquez ici.


Je me suis arrêtée sur cette simple phrase qui terminait la discussion d’un groupe WhatsApp: Le Beau nous sauvera.


Régulièrement, je sillonne les sentiers valaisans en compagnie d’un cortège de dames, guidé par une dame. Les hommes y sont les bienvenus, mais il n’y en a pas.

Peut-être qu’une complicité féminine trace une sorte de pas-de-porte invisible, quelque peu protégé.

Nos marcheuses photographes immortalisent les plus beaux endroits, sont attentives à la délicatesse du détail comme à l’immensité d’un spectacle toujours neuf.

Je ne connais personne d’autre que la Nature qui, de sa miraculeuse ancienneté, conserve une telle fraîcheur, une telle beauté, une telle pureté. Elle pourrait faire quelques envieux!

Sans prétention, elle nous transmet son bien-être, sa tranquillité, sa paix, indépendamment des circonstances extérieures. Elle diffuse par sa puissance, cette force ancrée qui permet la sérénité.


Nous puisons en elle ce que nous sommes capables d’accueillir.


Au retour de notre randonnée, chacune aura le plaisir de consulter sur notre groupe WhatsApp, des images encore remplies d’énergie et y ajoutera un petit mot allant des remerciements à la poésie d’une nature si bien décrite.


Ce jour-là, la dernière petite phrase m’a semblé contenir un important message:

Le Beau nous sauvera.

Le « Beau », tel que je l’ai ressenti, va au-delà de la Beauté en elle-même.

Le « Beau » prend sa source dans la vision du cœur.

Capable d’offrir sa propre définition, il s’étend et rayonne dans les interstices de la vie.


Les actualités ne sont pas belles, elles sont hors de la nature et je dirais même, de notre vraie nature humaine.

Instables, inquiétantes, brutales, leurs violences physiques et psychologiques sont exactement l’opposé de ce que nous devrions et pourrions exprimer.


L’Homme bon crée la bonté, tout autant que la bonté rend l’Homme bon.


Ce qu’on voit beau insuffle la Beauté, tout comme la pensée produit l’effet de sa vibration.

Si l’extérieur est le reflet de l’intérieur, dit autrement, si le manifesté se crée dans le non manifesté, soit la pensée et l’émotion, alors nous tenons une clé.


J’y vois une possibilité individuelle et collective phénoménale.

S’imprégner, chacun à sa manière, de ce qui l’élève au-dessus du vacarme mental, équivaut à rejoindre son propre espace de sérénité, qui, à son tour jouera le rôle de diffuseur.

Je ne connais pas d’armes plus efficaces.


La polémique et la riposte sont des solutions d’urgence, spontanées et peut-être nécessaires, mais qui ne guérissent pas. Au contraire, elles nourrissent la cause.


Un mental tourmenté se tait face à la quiétude.


Ce jour-là, la Nature s’est faite le témoin du beau à l’intérieur de soi, exprimant, par-là, sa propre beauté. À nous de la voir, de la regarder, elle nous le rendra au centuple.


Le Beau nous sauvera parce qu’on aura permis la Beauté.


Mes chaleureux remerciements au groupe de marcheuses.



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