En Suisse, un patrouilleur scolaire est une personne bénévole qui s’engage dans la sécurité des enfants. Il gère le trafic des passages pour piétons sur le chemin de l’école.
Sa mission est hautement appréciée de toute la population.
Alors que je circulais avec ma voiture dans un village vaudois d’un millier d’habitants, je m’approche d’un rond-point dont tout le monde en connaît les règles. Un camion et sa remorque s’en approchent également, de ma droite.
Et là … Oh! surprise! Notre patrouilleuse, toute petite devant un tel convoi, brandit son bras droit qui n’atteignait juste pas la hauteur du pare-brise. L’engin s’arrête et dans sa longueur, obstrue tout l’accès au rond-point.
C’est alors que j’aperçois un homme d’une soixantaine d’années, qui gentiment s’approche du passage pour piétons dont elle est responsable.
Ma première réflexion s’est clairement affichée. Est-ce possible? Mais où est donc le bon sens? On n’arrête pas un véhicule de cette envergure, alors qu’un piéton ne manifeste aucunement l’intention de traverser la route.
Puis, un autre message me saute aux yeux! Madame la patrouilleuse a spontanément fait son choix. ELLE SÉCURISE SES CLIENTS.
L’homme et bien plus important qu’une machine, même une grande… surtout une grande!
Ni sa petite taille, ni sa logique, ni l’anticipation n’a perturbé sa belle intention.
J’ai soudainement observé son audace, son sens de la responsabilité et sa serviabilité.
La loi du plus fort ne s’est pas fait entendre.
J’adhère très vite à mon deuxième regard sur cet évènement. Il m’a amusé en même temps qu’il m’a engagé à relever le courage et la bienveillance d’une patrouilleuse.
Un gendarme aurait sans doute priorisé un autre avis, mais… je ne le suis pas.
À vos volants chères conductrices, chers conducteurs, et très belle journée, aussi sur les routes!
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